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Depuis 2017, nous avons pris l’engagement de consolider encore davantage nos actions de réduction des rejets atmosphériques. Une démarche qui touche, en particulier, les émissions de gaz à effet de serre (GES), qui ont déjà fortement diminué depuis les années 2010, à travers un programme dédié. Avec des résultats effectifs et réguliers, nous avons axé notre action autour de trois grands objectifs : la réduction des émissions de gaz lors des travaux, la détection et la réduction des pertes diffuses, le développement et l’optimisation des procédés contribuant à la baisse des rejets en GES.
Parce que la diminution de nos rejets atmosphériques, et notamment les GES, fait partie intégrante de nos systèmes de management de l’énergie et de l’environnement, notre démarche s’appuie sur un état des lieux précis, réel et transparent porté par notre programme BE POSITIF.
Les rejets atmosphériques liés aux activités de Teréga sont principalement de deux natures:
les gaz à effet de serre (principalement dioxyde de carbone-CO2 ; méthane-CH4),
les polluants atmosphériques issus de la combustion du gaz (oxyde de soufre-SOx ; oxydes d’azote-NOx ; composés organiques volatils hors méthane).
D’après les mesures réalisées par des organismes extérieurs agréés, les émissions de polluants atmosphériques (NOx, SOx...) issus de la combustion de gaz représentent une faible quantité.
Concernant les GES, nous avons développé un suivi précis qui s’exprime à travers notre Bilan carbone. L’un de ses enjeux est de nous permettre de « bien compter » pour mieux agir et fixer des objectifs précis et chiffrés. Ce Bilan carbone nous permet d’assurer un suivi de nos indicateurs selon les normes ISO 14001 et 50001, de mesurer l’impact de nos actions d’amélioration et de répondre aux exigences réglementaires. Notre approche nous a permis de mettre en lumière nos sources principales d’émissions : la combustion, les pertes diffuses et le venting. Et donc nos axes d’action prioritaires en terme de réduction des émissions.
Elle implique un équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère par les puits de carbone. Pour atteindre des émissions nettes nulles, toutes les émissions de GES dans le monde devront être compensées par la séquestration du carbone. Un puits de carbone se définit comme tout système absorbant plus de carbone qu’il n’en émet. Les principaux puits de carbone naturels sont le sol, les forêts et les océans. On estime qu’ils peuvent éliminer entre 9,5 et 11 gigatonnes (GT) de CO2 par an.
Nous nous sommes engagés à contribuer à l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 conformément aux objectifs de l'accord de Paris 2015 et de la Stratégie Nationale Bas-Carbone.
Nous prévoyons d’atteindre un premier jalon en 2025 en diminuant de 36 % nos émissions de méthane depuis 2017, conformément à notre engagement pris dans le cadre de l’Oil & Gas Methane Partnership.
Un second point de passage est prévu à horizon 2030 avec l’objectif de réduire de 34 % nos émissions sur les scopes 1, 2, et 3* entre 2021 et 2030. Sur les scopes 1 et 2, nous nous fixons l’objectif d’atteindre une baisse de 45% de nos émissions, en raison de la trajectoire de réduction enclenchée dès 2017 sur ces deux scopes. L'intégration des émissions du scope 3 dans cette trajectoire permet de prendre en compte et limiter les émissions indirectes liées à l’activité de Teréga.
*scope 1 : émissions directes, scope 2 : émissions indirectes liées à l’énergie, scope 3 : autres émissions indirectes - l’utilisation du gaz en aval n’est pas intégrée, Teréga offrant un service de transport et de stockage.
Nous agissons en priorité sur notre première source d’impact : les émissions de gaz à effet de serre (GES). Afin de tenir ses engagements de réduction, le Groupe déploie un plan ambitieux, adaptant ses installations et leur pilotage en impliquant tous ses collaborateurs, mais aussi fournisseurs pour les émissions indirectes. Nos actions illustrent notre capacité à nous mobiliser, à innover dans la pratique de nos activités tout en maintenant un même niveau de service.
Pour lutter contre les émissions atmosphériques liées à nos activités, nous avons mis en œuvre plusieurs initiatives :
Optimisation de notre parc de compression
Le parc de compression a évolué vers des électro-compresseurs qui n’emploient pas de gaz et émettent donc moins de rejet.
Nous avons également développé une solution digitale pour limiter les émissions sur notre parc de compression. Le logiciel OPTIMUS permet d’optimiser en temps réel la gestion du parc machine et intègre le facteur CO2 dans l’optimisation de la solution technique.
Réduction des émissions liées aux décompressions sur les infrastructures de transport
Pour le « venting », nous avons étudié plusieurs solutions. En 2022, nous avons mis en service des systèmes de recompression appelés RECOMP sur nos stations de compression de Barbaira, Lussagnet et Sauveterre, ainsi que sur notre centre de stockage de Lussagnet. Ce dispositif récupère le gaz des tuyauteries des compresseurs principaux et le réinjecte dans le réseau, sans rejet à l’atmosphère.
Concernant les travaux sur notre réseau de transport, nous avons lancé en 2020 une solution spécifique : MOBILE COMP, un semi-remorque équipé d’un compresseur mobile.
Aujourd’hui, lors des travaux de transport, plusieurs dizaines de tonnes équivalent CO2 sont récupérées chaque année grâce à la recompression.
Quand la recompression est impossible, le principe de torche permet de brûler le méthane, et ainsi de réduire son pouvoir global de réchauffement de 34 à… 1 (soit le niveau du CO2).
Réduction de nos pertes diffuses
Les pertes diffuses générées sur les installations en fonctionnement normal sont un enjeu prioritaire pour réduire nos émissions. Des actions préventives ont déjà permis des baisses. En 2022, nous avons installé deux technologies différentes, chacune sur un compresseur du parc existant, pour éviter les fuites de leurs garnitures. Ces solutions seront comparées en 2023 pour un déploiement ultérieur sur le reste des compresseurs. L’adaptation des pratiques opérationnelles à la nouvelle gestion des flux a amplifié l’apport de ces technologies.
Méthanation : recyclons le CO2
Dans notre démarche volontariste, nous préparons aussi les solutions de demain. Nous participons ainsi à plusieurs projets de recherche étudiant la méthanation. Ce procédé permet de créer du méthane de synthèse à partir d’hydrogène et de CO2. Le développement de cette filière que soutient Teréga permettra l’injection de méthane de synthèse dans notre réseau tout en réduisant les émissions de CO2 puisque celui-ci sera recyclé et valorisé.
Dialogue avec les fournisseurs et développement d’une nouvelle méthodologie de calcul des émissions indirectes (scope 3) :
En 2022, nous avons initié, avec une dizaine de fournisseurs pilotes, une réflexion autour de nos émissions indirectes (scope 3). Ce travail nous a permis de réaliser un travail de quantification de ces émissions via une méthodologie qui prend en compte autant que possible les facteurs d’activité plutôt que monétaires. Nous avons également pu nous fixer des objectifs de réduction à l’horizon 2030. En 2023, nous poursuivons le dialogue avec nos fournisseurs pour définir ensemble une trajectoire bas carbone et des axes de réduction communs.
Afin de diminuer les émissions polluantes dues au trafic routier, Teréga a élaboré un Plan de Mobilité, remis à Pau Béarn Mobilité, qui définit un ensemble de mesures pour optimiser l’efficacité des déplacements des salariés. Depuis 2018, nous avons ainsi mis en place un renouvellement progressif de la flotte de notre parc de véhicules : une cinquantaine de véhicules, selon le maillage et les besoins de nos missions, ont « basculé » en GNV (Gaz Naturel pour Véhicules). Sur certains de nos sites, nous avons construit nos propres stations privatives de GNV.